Bien choisir son tatoueur

Si l'enjeu majeur reste l'acceptation de votre « nouvelle peau » , il ne faut en aucun cas négliger de prendre vos précautions au moment même de l'acte. Si ça ne vous met pas en confiance ou que ça ne vous semble pas très propre, fuyez !

Dès la première rencontre, un bon tatoueur vous interrogera sur vos motivations et vous imposera un délai de réflexion supplémentaire afin de peser le pour et le contre. Sinon, fuyez !

Côté hygiène, tatoueurs sont soumis à des règles très strictes pour éviter tout risque de contamination. Maladies particulièrement visées : les hépatites B ou C, le VIH ainsi que des infections ou allergies relativement graves à l'encre. Exigez de votre tatoueur qu'il vous présente le matériel qu'il utilise (autoclaves, aiguilles à usage unique, encre spécifique) et qu'il vous explique le déroulement de la séance afin de soulager vos craintes éventuelles.

Enfin, pour mieux choisir, consultez le site du SNAT (Syndicat National des Artistes Tatoueurs) qui reprend l'ensemble de ces règles et propose une liste des tatoueurs s'étant engagés à les respecter.

Sur le moment

Combien de temps dure une séance ?
Entre un quart d'heure et plusieurs heures selon la taille du motif choisi, voire plusieurs séances pour les "costumes" (corps entier).

Combien ça coûte ?
Comptez au minimum 100 euros, le prix du professionnalisme et de la sécurité, mais on peut atteindre des sommes beaucoup plus importantes selon la taille et la complexité du motif. A cela s'ajoute la douleur, plus ou moins supportable selon l'emplacement du tatouage (ne restent que les plus motivés !)

Et après ?

Les soins à appporter à votre tatouage tout neuf
Ne négligez pas les soins qui accompagnent le tatouage et évitent des mauvaises surprises : évitez d'exposer votre tatouage au soleil dans les premières semaines et recouvrez-le d'une bonne couche de crème solaire à chaque exposition, d'autre part suivez vraiment les soins de cicatrisation que votre tatoueur vous expliquera.

Des regrets ?
Pour ceux qui se seraient précipités, un détatouage est possible mais pas systématiquement efficace (des traces subsistent) et il reste relativement coûteux d'où la nécessité de bien se connaître afin d'assumer cette transformation et de prévoir l'évolution de son tatouage dans le temps. Ah bon? Finalement, les décalcomanies, ça peut avoir son charme, non ?

Fonzy

L'EMPLACEMENT D'UN TATOUAGE SUR LE CORPS

Dans cette article, la symbolique du tatouage est volontairement occultée pour ce concentrer plus précisément sur les différents aspects liés a son emplacement sur le corps.
L'aspect symbolique, qui représente un élément très important du tatouage, sera traité séparément dans un autre article.

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1 - ASPECT SOCIAL

Prenons l'exemple d'un tatouage simple : un motif d'une douzaine de centimètres.

A ce stade, le candidat au tatouage peut se poser la question de l'impact social lié à l'emplacement de son motif. En effet, si le tattoo est aujourd'hui assez bien rentré dans les moeurs, un emplacement trop visible comme les mains ou le cou peut encore être mal perçu dans certains contextes.
Dans le quotidien personnel de chacun (loisirs, sport, courses, etc.), il y a fort à parier que le tatouage sera bien accepté par l'entourage et pourra même représenter dans certaines situations un élément de séduction, de personnalité ou d'originalité.
Qu'en sera-t-il dans le cadre plus austère d'une demande de prêt à son banquier, d'un entretien professionnel ou d'un repas chez les Trois Gros ? Aujourd'hui encore c'est un fait : une personne arborant un tatouage « visible » (mains, visage, cou) subira tôt ou tard une discrimination sociale, que celle-ci soit exprimée ou cachée.

Bien sur, chacun de nous peut se donner les moyens de prouver que l'on ne doit pas juger quelqu'un sur son apparence. Chacun de nous peut revendiquer sa liberté de disposer de son corps? Soit ! Mais n'oubliez pas qu'une société présente ses propres codes, ce qui signifie que la liberté, pour un tatouage, consiste aussi à pouvoir les cacher selon le contexte social.
A un degré moindre, l'impact de certains emplacements peut également susciter une réflexion qui n'est probablement pas la même entre les femmes et les hommes. Tout simplement parce que nous sommes vêtus différemment : les hommes découvrent le plus souvent leurs avant bras ; les filles, elles, découvrent plus aisément leurs mollets, bras, épaules, décolletés et omoplates.

Sachez par ailleurs que certaines professions (police, métiers de réception, hôtesses, etc.) ne voient pas dun bon oeil les candidats tatoués, certains employeurs refusent même d'embaucher des personnes tatouées?

A vous donc de faire le bon choix en tentant de vous projeter dans l'avenir : pourrez-vous assumer un tatouage visible dans dix ou vingt ans ??

à suivre FONZY...

2 - ASPECT ARTISTIQUE ET CULTUREL

Certains emplacements apparaîtront d'ailleurs plus "jeunes" ou plus "standard" que d'autres...
Avant d'aller plus loin, souvenez-vous que nous sommes tous faits pareil, avec deux bras et deux jambes : le motif et/ou le thème feront bien plus l'originalité de votre tatouage que son emplacement.
Les jeunes femmes demandent souvent un emplacement à la fois discret et séducteur : Elles sont nombreuses à choisir l'axe des reins et le port des pantalons taille base pour le mettre en valeur... Ce qui a pour malheureuse conséquence de « standardiser » cet emplacement et le rendre péjoratif aux yeux de leures ainées...

3 - ASPECT SYMBOLIQUE

On peut associer certains endroits a une certaine idée de symbole, comme par exemple en posant un motif à la zone du coeur... Ou encore en "séparant" le côté droit et gauche du corps par une dichotomie du bien et du mal, de l'eau et du feu, de la lune et du soleil, etc.

On s'inspire parfois de certaines cultures. Par exemple, dans l'hindouisme on retrouve des zones d'énergie sur le corps appelées "chakra" : le corps subtil est composé de lignes de force et de points où ces lignes de force se recoupent, formant à leurs
croisements des centres d'énergie...
Il est possible aussi de faire un tattoo tourné uniquement vers soi-même, comme un message secret dévoilé seulement aux plus proches, en choisissant des zones comme l'intérieur du biceps ou de la cuisse, ou encore des parties plus intimes...
En faisant preuve d'imagination, les possibilités sont grandes... Voici quelques idées : orienter le dessin de façon à ce qu'il soit lisible seulement dans un miroir, ou le positionner dans le sens de vision de celui qui le porte et non de celui des autres...
A suivre FONZY

4 - ASPECT MEDICAL

Le vieillissement des tatouages dépend du de celui de votre peau et de votre corps. Celui-ci ne sera pas éternellement jeune et certaines de ses parties peuvent "mieux" vieillir que d'autres. C'est le cas des épaules et du haut du dos notamment. Le ventre, au contraire, est une zone qui peut subir plus vite les effets de grosses variations de poids (grossesse, régime, surpoids...).
Le soleil est un ennemi à prendre au sérieux : les parties du corps les plus fréquemment exposées seront celles qui manifesteront les effets du vieillissement le plus rapidement... Même s'il peut se protéger a l'aide de crèmes adaptées, un charpentier devra privilégier les jambes au lieu de son dos particulièrement exposé...

Pendant le mois qui suit la réalisation du tatouage, il ne faut pas exposer son tatouage au soleil (ni aux rayons UVA des cabines de bronzage !) : c'est le temps nécessaire pour que la peau se régénère totalement. Ensuite, il est particulièrement conseillé de le protéger systématiquement par une crème à indice de protection (IP) élevé, ou par un "écran total" (aucun écran total n'empêche de bronzer, il s'agit simplement de produits adaptés pour les peaux les plus sensibles au soleil), afin d'éviter les réactions désagréables (gonflement, démangeaison...) et l'usure prématurée des lignes et des couleurs.

En cas de problème de peau (psoriasis, acné...), il est préférable d'éviter de tatouer les zones affectées et de consulter un médecin avant de se faire tatouer.
Les grains de beauté ne doivent jamais être recouvert d'encre car un dermatologue doit pouvoir vérifier leur aspect et leur éventuelle évolution. Les tâches de rouseurs quant à elles ne posent pas de problème particulier car elles résultent simplement de la pigmentation naturelle de la peau.

Quant aux cicatrices (coupure, brûlure...), les plus superficielles peuvent être recouvertes trés facilement car elles sont trés superficielles ; d'autres présentent des tissus abîmés de manière irréversible et il peut être délicat voire proscrit de les tatouer car cela pourrait provoquer un saignement et un gonflement excessifs.
Si on se trouve dans ce cas, d'autres solutions peuvent être proposées, comme sur le croquis ci dessous, où le dessin englobe la cicatrice sans la toucher, et limite son impact visuel.
L'aspect psychologique est à prendre très au sérieux car il est nécessaire d'accepter préalablement la blessure (quelque soit son importance) avant d'envisager le tatouage, qui permettra d'estomper la présence de la cicatrice mais ne gommera pas le défaut.

FONZY