Les emplacements des tatouages
Dans un premier temps, ils furent donc effectués sur la poitrine des prisonniers, notamment pour les Soviétiques puis les prisonniers Polonais dont les SS voyaient la mort prochaine à leur état de santé catastrophique, mais aussi pour d’autres déportés semble-t-il, comme en témoigne Gabriel BENICHOU dans L’Adolescence d’un Juif d’Algérie où il écrit à propos d’un convoi de France de mars 42 que les numéros autour des 27.000 de la série générale sont "tatoués au-dessus du pectoral gauche, sous la clavicule". Il note par ailleurs qu’en juin les 38.000 seront tatoués sur la face interne de l’avant-bras gauche, puis ensuite très majoritairement sur la face externe de l’avant-bras gauche avant de constater le retour du tatouage sur la face interne autour des numéros A-5.000 et B-9.000 de mai à août 44 (et sans doute au-delà, ayant vu le tatouage du survivant matriculé B-12.730 sur la face interne de son bras gauche).
Les conditions du tatouage
Début 42, à Auschwitz 1, Rudolf VRBA, arrivé du camp de Majdanek en juin 42 et tatoué sous le n° 44.070 témoigne de ce qu’il a vécu : "Derrière une table étaient assis deux détenus, un Français connu dans tout le camp sous le nom de Léo-le-tatoueur et un Slovaque qui s’appelait Eisenberg. Ils étaient d’un naturel plutôt gai et plaisantaient volontiers" (dans: Je me suis évadé d’Auschwitz, p.110)
En 44 à Auschwitz 3–Monowitz, P.Lévi (op. cit. p.27) écrit "L’opération a été peu douloureuse et extrêmement rapide : on nous a fait mettre en rang par ordre alphabétique puis on nous a fait défiler un par un devant un habile fonctionnaire muni d’une sorte de poinçon à aiguille courbe".
A Birkenau à la même époque, Miklos NYISZLI, prisonnier Juif Hongrois arrivé en mai 44 et tatoué A-8.450, raconte : "Un prisonnier retrousse la manche gauche de ma veste et lit le numéro inscrit sur ma fiche. Ensuite, avec l’adresse née d’une longue habitude, il pratique avec un instrument rempli d’encre un grand nombre de petites piqûres sur mon bras. A la place de ces dernières apparaissent des tâches bleutées et floues. Il me rassure, la peau va s’enflammer un peu, mais cela passera après une semaine et les numéros apparaîtront nettement détachés" (dans: Médecin à Auschwitz, 1946, p.25). Et Shlomo Venezia : "Ils utilisaient pour cela une sorte de stylo avec une pointe qui transperçait la peau et faisait entrer l’encre sous l’épiderme. Il fallait faire ces petits points jusqu’à ce que le numéro apparaisse sur le bras." Pour Nadine HEFTLER, arrivée de France en juin 44, n° A-7.128, le tatouage des femmes de son convoi, pratiqué au "Zentral Zauna" comme tous à Birkenau à cette époque, est effectué immédiatement après le déshabillage. Elle se souvient que "cela dure quelques secondes".
D’après O.Lengyel "l’opération de tatouage était exécutée par des déportés employés au Bureau politique". En effet, dans ce travail également, les SS affectaient des prisonniers.
Etre tatoué
"Le numéro d’ordre qui devait remplacer dorénavant nos noms et prénoms fut tatoué sur l’avant-bras de chacune d’entre nous" (P. Lewinska, op. cit., p.50) "Ce fut la dernière fois que j’utilisai mon nom officiellement, pour les deux ans à venir, maintenant j’étais le n° 44.070" (R. VRBA).
Comme le déclare Petro MIRČUK (Мірчук) prisonnier Soviétique n° 49.734 envoyé à Auschwitz le 20 juillet 42 "die Reichsdeutschen waren nicht tätowiert […] Nur die sogennanten Untermenschen hatten das bekommen" (PAF, 135è jour, 11 février 65, p.29.069) c’est à dire : "les Allemands n‘étaient pas tatoués. Seuls ceux qui étaient considérés comme des sous-hommes y avaient droit". Cela indique bien à la fois l’attitude de la SS mais aussi la façon dont ce tatouage était évidemment vécu. Il s’agit d’une violence barbare, voire d’une offense pour les Juifs les plus croyants puisque "le tatouage est interdit par la loi mosaïque (Lévitique, 19-28)" comme le souligne Primo Levi (dans: Les Naufragés et les rescapés, 1989, p. 118)
Durant l’existence du camp, le tatouage devenait également une source d’information pour les autres prisonniers comme l’explique Primo Levi (dans: Si c’est un homme, p. 27) : "certains d’entre nous se sont peu à peu familiarisés avec la funèbre science des numéros d’Auschwitz, qui résume à eux seuls les étapes de la destruction de l’Hébraïsme en Europe. Pour les anciens du camp, le numéro dit tout : la date d’arrivée au camp, le convoi dont on faisait partie, la nationalité. On traitera toujours avec respect un numéro compris entre 30.000 et 80.000 : il n’en reste que quelques centaines." Les prisonniers apprirent de fait à utiliser les numéros pour finalement redonner une identité à leurs compagnons de misère. D’autre part, Primo Levi met en lumière le respect aux "petits numéros" et de nombreux témoignages indiquent que, curieusement, cette constatation était également valable pour les SS (qui, par exemple allégeaient occasionnellement une peine au vu du numéro du prisonnier, ou choisissaient un prisonnier avec un plus grand numéro pour effectuer une tache).
http://www.sonderkommando.info/lieux/auschwitz/tatouages/index.html
Commentaires
Bonjour.
Il n'y a pas de quoi le féliciter pour "son" texte sur les tatouages à Auschwitz et Birkenau étant donné que c'est le mien. Il s'agit du résultat de mon travail de recherche, qu'il a copié-collé sur mon site. Sans m'en avertir bien entendu. En outre, ne pas indiquer la provenance, cela s'appelle un vol.
Vous trouverez ma page ici : http://www.sonderkommando.info/lieux/auschwitz/tatouages/index.html
Il ne vous reste plus qu'à indiquer clairement la provenance du texte...
Merci.
Juste un petit passage pour te souhaiter bon courage au travail !
Moi je me mets en pause et je prends mon TGV dimanche matin. R-V fin août...
Souvenir du 14 juillet !
bonsoir et bien la tu m'en apprend très interessant sur le tatouages des prisonniers j'espère que nous ne connaîtrons jamais plus ça , bonne soirée bisous , momo
http://www.youtube.com/watch?v=R2Eyao-2KWo
kikou j espere ke tu vas bien merci pour tes coms desoler de ne pas etre passer souci a cause de mon bras je te fais de gros bisou et bonne journee
Hello, tres bonne fin de journée a toi, bisoussssssssssssssssss
Coucou ...
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...ღ ..... C'est mon petit passage ...
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ღ..........................ღ...........ღ pour venir te souhaiter
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..ღ...................ღ..................ღ ...une agréable journée
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.....ღ...............................ღ faite de joie et de bonheur
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...........ღ....................ღ ... gros bisous
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..................ღ........ღ.. aiyana
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que dire de plus ? inintéressant comme d'habitude et j'ai encore appris 2-3 petits trucs !! tu mérite bien une petite récompense (voir blog de hecate..)
Bonne soirée
Bouhhhhhh triste periode.... Bonne journée a toi bisoussssssssss http://www.youtube.com/watch?v=qxUZUnRwH7s
un petit coucou pour te souahiter une bonne journée et te faire plein de bisous
Bonjour cher Fonzy
J'espère que tu vas bien ? Fernand et moi ça va.Encore une journée qui s'annonce très chaude aujoud'hui pff ! pas envie de sortir cet après-midi, on est mieux chez soi au frais.
J'espère que tu n'as pas trop chaud sur les routes ? ton travail n'est pas de tout repos alors bon courage !!
Très instructif ton article sur les tatouages pendant la guerre, j'ai tout lu comme Fernand, je serais moins locace que lui (lol).Tu es très bien documenté, bravo ! j'adore ton blog et je passe le visiter avec plaisir.
Je te souhaite de passer un bon mercredi, gros bisous de nous deux à toi et à ta petite famille.
Marquise sombre
......(.........)......(...BON
.......).......(........).. , .....CAFE
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..\aiyana_________ pour commencer une belle journee
en douceur et oui gros bisous
Bonsoir mon pote
Je viens de lire tout ton article sur les tatouages des prisonniers d'Auschwitz.Et dire qu'ils faisaient ça à la chaine ! tout le monde n'était pas à la mème enseigne, c'était quand mème une époque épouvantable.
J'ai connu des Juifs à une époque, je crois qu'lls ne s'en remettront jamais.Comme tu l'as dis, pour eux c'est comme une humiliation car ils sont très croyants.
Tu as dù prendre un temps fou pour te documenter sur le sujet, c'est la première fois que je vois sur internet autant d'explications que cela, chapeau bas ! Quand je dis que tu mérites d'avoir une spécialité, je le pense vraiment.J'espère qu'un jour tu en feras ton métier, je te le souhaite sincèrement !
J'ai lu des magazines sur les tatouages et je suis toujours resté sur ma faim car ils n'expliquent jamais les choses autant que toi dans ce blog.
Je voulais te demander : est-ce que c'est vrai que les Allemands prisonniers et considérés comme traitres dans leur pays, avaient un tatouage juste au-dessus du cou ? moi je ne le crois pas mais toi qu'en penses-tu ? j'ai lu ça dans un mag de tatouage...
Comme je l'ai dis à ta femme, il y a un petit kdo qui t'attend sur mon blog.Tu le mérites sincèrement !
Je voulais rajouter à propos des tatouages : il y a des magazines qui en montrent mais je trouve qu'ils ne font pas aussi vrais que dans ton blog.Quand on demande une explication à un tatoueur, certains sont bons dessinateurs mais pas tatoueurs comme ils le prétendent; c'est une autre personne qui fait les tatouages.Il faut venir plusieurs fois pour faire un tatouage entier et en couleurs, ce que ne font pas certains.
Nous en avons deux à Nevers mais je n'ai pas trop confiance en eux, je les trouve trop fermés.Ils ne mettent pas leur salon de tatouage en valeur, ils mettent surtout des images sur les vitrines alors on ne voit pratiquement jamais les clients.
Ils vendent aussi des piercings, qu'en penses-tu ? je n'ai pas vu leur licence; normalement elle doit être affichée au mur, ce n'est pas leur cas.Peux-tu me dire s'lls sont sérieux ou si ce sont des charlatans ?
Je sais que je suis bavard (lol) mais j'ai expliqué à Valérie pourquoi je ne viens pas tous les jours sur vos blogs.Tu pourras lire le com que je lui ai mis concernant mes problèmes de santé.
Sur ce, je te souhaite de passer une très bonne nuit, mon pote.Gros bisous de Florence et moi à toi et à ta petite famille.Au plaisir de te lire !
Merci pour tous les renseignements que tu nous apportes et tes connaissances, merci de nous les faire partager.
salutations metalliques de Akéor
kikou mon amour super ton article que notre nuit soit douce et caline milles gros kiss sur tes levres douce je t aime